Qu'est ce que le syndrome d'Osgood Schlatter ?

Il s'agit d'une pathologie de croissance touchant surtout les adolescents, mais aussi les enfants. Elle s'exprime plus chez les garçons que chez les filles et touche particulièrement les enfants pratiquant une activité sportive régulière.
Le syndrome d'Osgood Schlatter est une ostéochondrose, c'est-à-dire un trouble au niveau du cartilage de croissance.
Elle se traduit par une douleur au niveau de la tubérosité tibiale, c'est-à-dire au niveau de l'insertion du tendon rotulien. Cette douleur est le plus souvent unilatérale. Bien que très gênante, elle est sans gravité et se résorbe seule dans 98% des cas.
Certains sports concentrent un plus haut risque de contracter ce syndrome. Ce sont les sports de pivots qui regroupent de nombreuses impulsions, sauts/réceptions, flexions/extensions. Dans ces derniers on retrouve: le foot, la danse, la gymnastique, le basket, le tennis et l'athlétisme.
Il s'agit d'un syndrome commun avec maladie de Sever, qui est également une pathologie de croissance touchant la partie terminale du talon.
Les causes du syndrome d'Osgood Schlatter
Les causes du développement du syndrome d'Osgood Schlatter correspondent à tous les mécanismes capables de provoquer une traction trop importante sur le tendon rotulien.
Lors de la croissance, l'os grandit en premier, le muscle lui grandit dans un second temps. Mais lors de la pratique sportive, chez l'enfant, le muscle est soumis à de fortes tensions, qui s'additionnent à celle de la croissance osseuse. C'est ce mécanisme, qui va alors déclencher une traction trop importante au niveau de l'attache du muscle et déclencher une inflammation.
Les facteurs favorisants le développement d'un Osgood Schlatter:
- Poussée de croissance très importante et rapide
- Sport: pratique trop intensive, mauvaise conditions physiques, pratique sur des sols durs, chaussures non adaptées
- Absence d'étirement à froid
- Rotule trop haute
- Trouble de la statique du genoux
- Carence en vitamines D etc
Le diagnostic du syndrome d'Osgood Schlatter
Le diagnostic du syndrome d'Osgood Schlater se fait par un examen clinique, on peut néanmoins effectuer une radiographie ou un échographie.
A l'examen clinique, le patient présentera:
- Une douleur au niveau de l'insertion du tendon rotulien sur la face antérieure du genou
- Une tuméfaction au niveau de la zone de douleur. Une bosse peut apparaître au niveau de l'insertion du tendon lors d'une traction trop importante. Elle restera présente dans 20% des cas.
- On pourra reproduire la douleur par une palpation de l'insertion du tendon (TTA), par une flexion passive du genou et une extension du genou.
Les traitements du syndrome d'Osgood Schlatter
Les étirements

Le syndrome d'Osgood Schlatter peut également être prévenu, notamment avec la mise en place d'étirement (à froid) du quadriceps. En effet c'est ce même muscle qui partage un tendon commun avec la rotule, qui se termine au niveau du tibia (zone de douleur du syndrome).
Le but étant d'allonger le muscle, pour qu'un minimum de traction s'exerce sur ce dernier.
Pour que les étirements soient bénéfiques, il ne faut jamais les pratiquer à chaud, c'est-à-dire juste après le sport. Attendez minimum 45 minutes à 1 heure avant de vous lancer.
Les troubles de la statique
Si un doute est posé au niveau de la statique du patient, un bilan podologique permettra la prise en charge de ce dernier. La mise en place de semelles ou de conseils appropriés permettra de minimiser la tension appliquée sur le tendon rotulien.
Un bilan de course peut également être réalisé afin de voir si le patient utilise les bonnes chaussures lors de sa pratique sportive.
La chirurgie
L'acte chirurgical n'est utilisé que dans de très rare cas, à la fin de croissance et les résultats ne sont aujourd'hui pas sûr à 100%.
L'immobilisation et le repos
Dans les cas quotidiens, l'arrêt de l'activité n'est pas préconisé. En effet, une activité doit perdurer afin de continuer à allonger le muscle. Néanmoins, une baisse de l'intensité et de la fréquence de la pratique du sport peut être nécessaire, surtout en phase inflammatoire forte. Il faut impérativement éviter un arrachement du tendon qui lui conduira à une période de 6 mois d'arrêt et d'immobilisation suivi d'un travail de kinésithérapie.
L'ostéopathie et le syndrome d'Osgood Schlatter

Comme pour toute prise en charge, l'ostéopathe fera un contrôle de l'intégralité du corps. Dans le cas d'un Osgood Schlatter, les membres inférieurs dont le genou seront scannés de manière minutieuse afin de minimiser l'impact de l'inflammation sur le reste du corps.
En fin de séance, la pose de bandes de kinésio-taping pourra être proposée. Afin de permettre une meilleure récupération. Ces bandes peuvent également être utilisées lors de la pratique sportive pour suppléer le tendon.
Dans les cas les plus graves, lors d'un arrachement par exemple, la pratique ostéopathique devra attendre.
Votre ostéopathe aura aussi un rôle de conseiller et d'accompagnants dans les éléments à mettre en place, au quotidien, par le patient (étirements, postures, réorientation etc) . Car même si l'ostéopathe aide à la récupération, c'est le travail au quotidien du patient qui joue un rôle essentiel dans la guérison.
